Blé : Le défi de l’autosuffisance
L’Algérie a lancé un appel d’offres international pour l’achat d’une quantité importante de blé de mouture. Citant l’agence Reuters, le quotidien arabophone Echourouk indique que selon les explications fournies par les traders européens, la quantité serait de 50 000 tonnes.
Rien que durant les deux premiers mois de 2018, l’Algérie a importé pour 542,8 millions de dollars contre 530,6 millions de dollars (+2,3%), durant la même période de l’année passée. Ainsi avec des quantités importantes d’importation, l’Algérie demeure le troisième importateur mondial du blé. Ces chiffres nous mène à s’interroger : Quand l’Algérie pourra-t-elle atteindre son autosuffisance ? Ou demeurera-t-elle un grand importateur de blé et de céréales ? A ce sujet, l’Office algérien interprofessionnel des céréales table d’ici deux ans sur une autosuffisance à hauteur de 90% en blé dur et de 100% en orge. L’Office a donné des instructions pour le soutien des agriculteurs dans l’utilisation des semences traités et des engrains afin d’augmenter la production d’ici 2020 et combler également un déficit de 15 million quintaux à travers la réunion de techniques et de moyens modernes (machines et irrigation économe en eau). Outre les mesures prises dans les activités de labour, de semis et de récolte sur une superficie totale de 80.000 hectares, l’OAIC oeuvre aussi au perfectionnement des systèmes d’irrigation sur une superficie totale de 220.000 ha afin de sécuriser la production céréalière, ce qui permettra une production supplémentaire de 3,3 millions de quintaux. La facture d’importation des céréales (blé dur, tendre...) a été de 2,77 milliards de dollars (mds usd) en 2017 contre 2,81 mds usd en 2016.
Il ya lieu de souligner également que le gouvernement algérien veut réduire la facture alimentaire, notamment celle des céréales en engageant des mesures en faveur des agriculteurs locaux. Cependant, la courbe de production reste en dents de scie, car à défaut de l’utilisation des techniques de l’irrigation, la céréaliculture est toujours tributaire des précipitations des pluies. Les besoins de l’Algérie en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes par an. La production locale ne fournit que la moitié de la demande. Par ailleurs il y a lieu de souligner que lors d’une séance d’audition devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2018, le ministre de l’agriculture avait précisé que les prévisions de son département ministériel augurent d’une hausse à court terme de la production des céréales à 53 millions de quintaux contre 34 millions actuellement et des pommes de terre de 47 millions de quintaux actuellement à 69 millions.
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