L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN DÉBAT À ORAN
Retard dans la mise en place d’une réglementation
SOURCE: LIBERTÉ
La conférence-débat sur la thématique qui a eu lieu au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) a regroupé de nombreux participants ayant appelé à l’élaboration d’une réglementation encadrant l’activité.
Celle-ci devrait avoir pour objectif de fixer des règles s’imposant aux opérateurs depuis la production jusqu’au conditionnement final, définissant le système de contrôle à mettre en œuvre, les règles d’étiquetage et les conditions d’importation des pays tiers, ceci afin d’avoir une traçabilité qui permettra de mettre en confiance les consommateurs-demandeurs de produits agricoles biologiques. En Algérie, il n’existerait que 57 fermes pour 700 hectares de production, ce qui est extrêmement faible lorsqu’on considère que la surface mondiale cultivée est estimée à 51 millions d’hectares à travers quelque 200 pays. Au-delà de la garantie d’une alimentation saine, la mise en place d’une agriculture biologique permettrait également de prévenir des pathologies graves dont la prise en charge peut s’avérer très lourde pour la collectivité : “En Chine (3e pays producteur en mode bio), il est très important que les gens se maintiennent en bonne santé (alimentation saine, activités sportives) parce qu’il est impossible de garantir une santé à long terme à la population (…), ce qui peut constituer un problème, social et économique”, a expliqué Maurice Meyer, agriculteur producteur spécialisé en agriculture biologique et biodynamique, et consultant international qui a animé une conférence sur l’agriculture biologique. Le séminaire a également été l’occasion de faire le lien entre “une alimentation saine issue d’une culture biologique, équilibrée sur le long terme, et une activité physique régulière” et de rappeler que par son alimentation et son mode de vie, le patient est devenu “le partenaire du médecin” en termes de gestion de santé. L’agriculture biologique est un mode de production qui exclut le recours à la plupart des produits chimiques et de synthèse en raison de leurs nuisances sur la santé, y compris des fœtus : “On soupçonne la présence des traces d’insecticides dans le cerveau des bébés encore en développement (…) Quand on analyse les cordons ombilicaux, on retrouve 80 pesticides de synthèse agricole (…) Et on sait depuis quelques années que le quotient intellectuel est en train de baisser en raison de la pollution généralisée (agriculture, stress, pollution urbaine…)”, a encore averti Maurice Meyer en affirmant que l’agriculture biologique préserve le système neurologique.
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