Proposé par des chercheurs chinois, américains et norvégiens, ce travail mérite d’être mentionné car il constitue un exemple d’application de la télédétection pour mieux accompagner les petites structures familiales des pays en développement dans l’amélioration de leurs pratiques. L’article s’intéresse à la gestion de la fertilisation azotée.
L’amélioration de la gestion de l’azote (N) dans les petites exploitations agricoles des pays en développement est d’une importance cruciale pour la sécurité alimentaire et le développement durable de l’agriculture. Il s’agit aussi d’un sujet difficile à aborder compte tenu de la diversité des situations (variétés, pratiques culturales), de la petite taille des parcelles et de leur morcellement. Les auteurs ont travaillés sur deux villages de chine avec un parcellaire de 100 hectares environ et plus de 150 parcelles de blé (le nombre d’agriculteurs n’est pas mentionné). Ils ont proposé l’utilisation d’un drone pour estimer, de manière indirecte, un indice de nutrition azoté (INN) pour chaque parcelle (cf. figure mise en avant). L’approche proposée consiste à combiner un indice de végétation avec quelques mesures de référence au sol afin de produire un modèle empirique d’estimation de l’INN. Les auteurs ont montré qu’il était possible de proposer un outil de diagnostic pratique du statut azoté des parcelles. Le système est relativement simple et pourrait permettre d’améliorer le conseil et les pratiques des petits exploitants. Toutefois, ils ont aussi mis en évidence les limites d’une telle approche. En effet, la variabilité considérable des conditions locales de mise en place des cultures, des pratiques culturales et des variétés utilisées entraînent nécessairement une incertitude dans les estimations. Les auteurs proposent quelques pistes d’amélioration en précisant toutefois que même imprécis, le système proposé peut constituer un base pour améliorer le conseil aux agriculteurs dans la région étudiée.
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