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    jeudi 12 avril 2018

    l'UNPA appelle à l'organisation en coopératives productrices

    Agriculture : Appel à s’organiser en coopératives productrices



    Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a lancé, hier à partir de Boumerdès, un appel à tous les agriculteurs et operateurs du secteur, en vue de s’organiser en coopératives productrices spécialisées. M. Alioui, qui intervenait lors d'une rencontre avec des agriculteurs de Boumerdes, à laquelle ont pris part des représentants des agriculteurs des wilayas d’Alger, Tizi Ouzou, Blida, et Bouira, a souligné l’impératif de ce type d’organisation, au vue, a-t-il dit, de son importance capitale pour les agriculteurs et le pays en général, «d’autant plus que son efficacité a été déjà prouvé dans de nombreux pays à travers le monde «, a-t-il soutenu. «Cette forme d’organisation (coopérative) qui nous manque, a-t-il ajouté, pourrait venir à bout des problèmes innombrables auxquels sont confrontés les agriculteurs algériens, notamment concernant le statut des exploitations agricoles, privées notamment, et la situation des paysans dans les villages et les montagnes.» L’autre intérêt de ces coopératives réside, selon le SG de l’UNPA, dans la réunion des filières notamment en matière de stockage et conservation de leurs produits, ainsi que leur écoulement au double plan interne et externe, et leur transformation par le lancement d’industries agroalimentaires.

    Il a informé, à l’occasion, que tous ces points, ajoutés à la question de l’investissement dans le secteur agricole, «seront au centre d’une Conférence nationale, ouverte à tous les agriculteurs et operateurs du secteur, dont la date sera prochainement communiqué par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche». Dans un autre sillage, M. Alioui s’est félicité, dans une déclaration à la presse, du «soutien continu de l’État au secteur», dont particulièrement les éleveurs, à travers le soutien de l’orge, et la gestion des crédits par les banques, les appelant (banques) à «faciliter davantage l’accès de leurs prestations au secteur agricole», car la Banque d’agriculture et de développement rural (BADR) «ne peut pas à elle seule couvrir tous les besoins en matière d’investissement agricole», a-t-il estimé.
    «Les investissements agricoles considérables dans le Sud, l’Est, le Nord et les Hauts Plateaux impliquent une contribution des différentes banques algériennes», a-t-il soutenu. Prévoyant un «surplus» de production dans les filières maraîchères et fruits, dont particulièrement la pomme de terre, il a, par ailleurs, lancé un appel aux agriculteurs, notamment les jeunes, à se mettre au diapason des évolutions en cours dans le domaine, et ce en « assurant leurs récoltes auprès de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA)». S’exprimant sur le problème de rareté du lait pasteurisé conditionné en sachets, posé dans nombre de wilayas du pays, le SG de l’UNPA a soutenu qu’une «solution radicale à ce problème, objet de spéculation, nécessite plusieurs mesures», a-t-il déclaré. Il a cité, parmi ces mesures, «la poursuite de l’importation de vaches laitières, avec l’affectation de fermes spéciales, dotées de fourrages, à l’élevage de vaches», car «sans cela, on ne peut pas avoir une production abondante de lait frais, et arriver à produire de la poudre de lait destinée à la production de lait pasteurisé», selon Alioui. Il a, en outre, plaidé pour la destination de l’enveloppe affectée à l’importation de la poudre de lait, estimée, selon lui, à 1,4 milliard de DA, à «l’investissement dans des fermes spécialisées dans les vaches laitières «susceptibles, toujours selon lui, de «mettre un terme au problème de l’importation de la poudre de lait».                             (APS)

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