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    lundi 30 décembre 2019

    Territoires à protéger/Palmeraie de Béni Abbes

    Algérie: Bechar -La sauvegarde de la palmeraie plus que millénaire de Béni-Abbès soulignée

    Bechar — La sauvegarde de la palmeraie plus que millénaire de Béni-Abbés est une nécessité pour la conservation et la préservation de cet espace naturel, agricole et touristique, ont estimé plusieurs agriculteurs et phoéniciculteurs.
    La dégradation du sol où est localisée cette palmeraie en forme de scorpion de 42 ha à cause de facteurs naturels tels que les crues d’Oued Saoura, l’un des plus importants cours d’eau du Sud-ouest du pays, les incendies et l’apparition de l’araignée rouge, en plus de l’abandon des palmiers-dattiers par leurs propriétaires, sont les principaux maux dont souffre ce site naturel, a affirmé Mohamed Ameur, membre de l’association des vulgarisateurs agricoles et cadre de la direction locale du secteur de l’Agriculture.
    « Malgré le recul de plusieurs et dangereuses maladies, telles que le Bayoud et le Boufaroua, qui avaient décimé dans le passé des milliers de palmiers-dattiers à travers la région, les facteurs persistent et causent d’importants dégâts au site, un outil économique pourtant très important pour plusieurs familles de la région de Béni-Abbes », a déclaré M. Ameur.
    Pour ces spécialistes de l’agronomie, sont nécessaires un programme d’actions portant sur la réalisation d’un diagnostic de situation de ce site, avec la participation de l’ensemble des parties concernées par le développement agricole ainsi que les agriculteurs locaux , l’introduction de technologies pouvant contribuer à la prise en charge de cette palmeraie et enfin l’identification et la mise en place d’un meilleur système durable d’entretien du palmier-dattier ainsi que des activités génératrices de revenus alternatives notamment dans les domaines de l’écotourisme.
    Il y a deux années, les responsables locaux du secteur du tourisme ont suggéré la création, avec l’aide des services de l’agriculture, d’activités économiques en rapport avec les petites entreprises de transformation de matières et produits de la phoéniciculture, tels que la confiture de datte (Rob), des produits dérivés de dattes, des nattes et des parasols en palmes de palmiers et des sculptures sur bois de palmiers, des activités inscrites au registre de l’artisanat et des métiers traditionnels.
    Sauvegarde aussi d’un savoir-faire ancestral du patrimoine socioculturel
    Ces activités permettent, en plus de la création d’emplois, la pérennisation de certains anciens métiers et traditions liés à la phoéniciculture, un moyen de contribution à la sauvegarde du savoir-faire ancestral et du patrimoine social et culturel des habitants de 62 palmeraies de grandes, moyennes et petites tailles recensées à travers les 21 communes de la wilaya, à l’instar de Béni-Abbes et Boukais, a-t-on précisé.
    La réhabilitation, ces cinq dernières années, par les services de la direction locale des services agricoles de 67.885 mètres linéaires de réseaux d’irrigation traditionnelle (seguias), de 85 bassins d’irrigation de 50 m3 chacun, le curage de 36 puits traditionnels et la réhabilitation de 2.620 foggaras, un système d’irrigation ancestral très répandu dans le Sud-ouest du pays, ainsi que la protection des oasis (brise-vents) et la réhabilitation de 14.783 mètres linéaires de parcours agricoles au niveau de ces 62 oasis, a permis une avancée appréciable en matière de sauvegarde de ce genre d’espaces agricoles et naturels de la région.
    Il a été, de même, procédé à la réalisation d’un réseau électrique de 10 km au profit de huit (8) oasis et de 41 km de pistes agricoles au niveau de neuf communes relevant des régions de Bechar et de Béni-Abbés, une opération qui contribue à la valorisation de ces endroits naturels et touristiques, selon les services agricoles.
    « La sauvegarde de la palmeraie de Béni-Abbes, en plus de son apport à l’augmentation de la production de dattes dans la région, seront un atout très important au développement du tourisme dans cette wilaya à vocation réellement touristique de par ses différents autres sites et endroits naturels très prisés par les touristes, notamment ses dunes du grand Erg occidental », ont estimé des professionnels locaux des secteurs de l’Agriculture et du Tourisme.

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